Nec PC-FX
Sortie en 1988, la PC Engine de Nec a marqué sa génération. Après quelques années de bons et loyaux services, la firme pense à la relève. Les débuts de ce qui sera la PC-FX remontent à 1990, où le projet Tetsujin est lancé. Comme la fois précédente, c’est Hudson qui s’y colle, sous le regard bienveillant de Nec. L’annonce officielle tombe deux ans plus tard et le ton est donné : la console peut afficher des graphismes en 3D, mais c’est surtout sur l’utilisation de la vidéo qu’il est insisté. Cette fois, la nouvelle venue est tout à fait apte à ravir les yeux avec des dessins animés en plein écran. Rapidement, le processeur HuC62320 est abandonné au profit du plus véloce Nec V810. Ce besoin de puissance est évident : devant l’arrivée imminente de la concurrence (3DO, Jaguar, mais aussi et surtout les Saturn et PlayStation qui se profilent déjà à l’horizon), les ingénieurs de chez Hudson revoient radicalement le hardware de leur bébé pour le rendre plus puissant. Les processeurs Hudson restent tout de même de la partie puisque cinq d’entre eux soutiennent le processeur central. Mais c’est la vidéo qui devient le fer de lance du projet, et c’est là qu’Hudson va faire la plus monumentale erreur : en pariant sur ce média et non sur les capacités 3D de sa machine, il la pousse irrémédiablement au suicide commercial. A force de vouloir augmenter les capacités de sa machine arrive le temps des concessions. Les capacités 3D, demandant des composants coûteux, sont donc purement et simplement abandonnées. Si actuellement un tel choix paraît aberrant, à l’époque il en est tout autre. Avec l’arrivée du média CD-ROM, les développeurs ne savent que faire de toute la place disponible pour les données. Quoi de mieux que d’utiliser la vidéo et le son ? Quelques consoles feront ce choix, avec en tête de liste le CDi. Le nom officiel de PC-FX est dévoilé en juin 1994 lors du Tokyo Omocha Show. La console sort sur les étals japonais le 23 décembre 1994 à un prix très élevé. Les 50 000 exemplaires proposés à la vente vont avoir du mal à trouver preneur, d’autant que la machine ne dispose pas vraiment de bons jeux. Hudson va alors faire tout ce qui est en son pouvoir pour doter sa console de killer apps, comme avec la série des Dragon Knight et surtout Tengai Makyo III, un RPG qui malheureusement ne verra jamais le jour. D’une légende nommée PC Engine, Nec et Hudson cassent le mythe en beauté en proposant une console doté de choix techniques douteux, d’un marketing inexistant et de jeux médiocres. Une machine qui n’a d’intéressant que son illustre ancêtre, mais qui fait revenir un goût amer à tous les joueurs passionnés de l’époque.
Modèle
PC-FX Dragon Knight IV
Type
Console de salon
Constructeur
Nec
Origine
Japon
Année de sortie
1994
Processeur principal
Nec V810 (RISC 32 bits)
Fréquence
21.5 MHz
Mémoire vive
2 Mo
Mode graphique
320x240 en 16 millions de couleurs
Son
16 bits stéréo
Mémoire de masse
CD-ROM 2x